Symbole du Mouvement du Nouveau Sénégal

Pôle économique de Diourbel

METEOROLOGIE

Introduction

Le climat de la région de Diourbel est de type soudano-sahélien, caractérisé par des températures relativement hautes, une longue saison sèche (de Novembre à Juin) et une saison des pluies de quatre mois (de Juillet à Octobre). Il joue un rôle crucial dans le développement économique et social de la région car beaucoup de secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, les eaux et forêts et le transport lui sont tributaires.

Ainsi, ce chapitre traitera de ses différentes composantes que sont la température, le vent, l’humidité, les précipitations, l’évaporation et l’insolation.

I.1. TEMPERATURE

La région de Diourbel a enregistré en 2010 une température moyenne annuelle de 28,5 °C contre 27,7 °C en 2009, soit une légère augmentation de 0,8 °C. Les moyennes les plus élevées ont été observées aux mois de mai et juin avec un pic de 30,4 °C. Tous les autres mois ont enregistré une température moyenne oscillant entre 25,9 °C et 29,7 °C.

En ce qui concerne les températures maxi, la moyenne ressortait à 37,1 °C en 2010 contre 36,5 °C en 2009. La répartition mensuelle des températures maxi dévoile une période de haute température allant de Mars à Mai avec des maxima atteignant au moins 39.5 °C.

Quant aux températures mini, la moyenne est passée de 18.8 °C en 2009 à 19.9 °C en 2010. Les températures mini les plus faibles apparaissaient au mois de janvier avec 15° C en 2010 et 12,5 °C en 2009.

Évolution mensuelle des températures de 2009 à 2010
Graphique 1 - Évolution mensuelle des températures de 2009 à 2010

Au cours de la dernière décennie, les températures moyennes annuelles ont évolué en dents de scie, marquées par des hauts et des bas. La température moyenne annuelle la plus élevée a été notée en 2006 avec 28,9 °C contre un minimum de 26,8 °C en 2001. Les températures maxi moyennes ont oscillé entre 36,3 °C et 37,4 °C alors que les mini moyennes ont varié entre 16,3 °C et 20,2 °C.

Évolution des températures moyennes annuelles de 2000 à 2010
Graphique 2 - Évolution des températures moyennes annuelles de 2000 à 2010

I.2. VENTS

L’harmattan, vent chaud et sec, souffle pendant presque toute la saison sèche, venant du Nord – nord Est à Est. La mousson, vent du sud, souffle de juin à octobre, renforçant les humidités et amène la pluie. La vitesse moyenne annuelle des vents est de 2m/s.

I.3. HUMIDITE

L’humidité relative est la quantité d’eau en pourcentage contenue dans l’atmosphère. En 2010, les mois de Juin à Octobre et de Décembre ont connu les taux de d’humidité les plus élevés avec des maxima de plus 95%, contrairement au reste de l’année où ces taux ont varié entre 61,2 % et 85,2 %. Quant à l’humidité mini mensuelle moyenne, elle a été plus faible aux mois de Janvier à Mai et de Novembre à Décembre et a avoisiné les 25 %. L’humidité mini moyenne mensuelle était de 20,1 % au mois de Janvier contre un maxi moyen mensuel de 99,6 aux mois d’Août et de Septembre.

Évolution mensuelle de l'humidité (en %) en 2010

I.4. PLUVIOMETRIE

L’hivernage de 2008 a été exceptionnel dans la région de Diourbel avec une pluviométrie régulière et abondante de 596,4 mm en moyenne. En 2010, cette pluviométrie s’affiche normale avec une quantité de 521,6 mm, soit un taux de 112,2% en se référant à la normale de 465 mm de la période 1971 à 2000. Néanmoins, comparée à 2009, elle a diminué de 42,3 mm en valeur absolue et de 7,5% en valeur relative, conséquence d’une mauvaise répartition spatiale et temporelle des pluies (survenance de pauses pluviométriques). Seuls les postes de Lambaye, du CNRA de Bambey, de Diourbel, de Ndoulo, et de Kael ont enregistré une variation positive, tous les autres sont négatifs. Notons que la quantité maximale de pluies a été observée au CNRA de Bambey avec 628.9 mm contre un minimum de 379,3 mm à Ndindy.

Évolution de la pluviométrie par poste de 2007 à 2010
Évolution de la pluviométrie (en mm) par poste de 2007 à 2010

I.5. EVAPORATION ET L’INSOLATION

L’évaporation est la mesure de la masse d’eau qui s’évapore par unité de surface dans un temps déterminé. Par rapport à 2009, l’évaporation mensuelle de 2010 n’est excédentaire que pour les trois premiers mois de l’année. Elle se situe à un maximum de 196 mm au mois de mars alors qu’elle se localisait en 2008 et 2009 au mois d’octobre avec respectivement 756 mm et 874 mm. Quant à l’évaporation minimale, elle ressort à 26 mm au mois de septembre 2010.

Évolution mensuelle de l'évaporation (en mm) de 2007 à 2010
Graphique 4 - Évolution mensuelle de l'évaporation (en mm) de 2007 à 2010

L’insolation est le nombre d’heures de soleil par jour. En 2010, la durée moyenne mensuelle de l’ensoleillement est de 214 heures (contre 229 heures en 2009, 222 en 2008 et 174 en 2007) soit une moyenne de 7,13 heures par jour. Ce qui permet de dire que dans l’année, nous bénéficions du soleil pendant environ un tiers du temps. Ce fort potentiel permet donc de suggérer de bonnes installations de panneaux solaires qui pourraient réduire la facture pétrolière et accroître le potentiel électrique. Ce faisant, une politique orientée vers une diversification des sources de production se doit d’être mise en œuvre afin de mieux satisfaire les besoins croissants des Diourbellois par la réduction des délestages intempestifs d’électricité. En outre, l’exploitation de ce potentiel permettra, entre autres, la fabrication de cuisiniers solaires afin de mieux lutter contre la flambée fulgurante des prix du gaz butane.

Evolution mensuelle de l’insolation (en heures) de 2007 à 2010
Graphique 5 - Evolution mensuelle de l’insolation (en heures) de 2007 à 2010

I.6. CONCLUSION

En 2010, la région de Diourbel a enregistré des températures minimales, maximales et moyennes légèrement élevées par rapport à 2009. Cependant, la pluviométrie moyenne s’affiche déficitaire de 7,5 %. Des baisses respectives de 52,7% et de 6.6% apparaissent également au niveau de l’évaporation et de l’insolation.