Le présent chapitre traitera des caractéristiques de la population de la région, notamment l’évolution de son effectif, sa structure par âge et par sexe ainsi que sa répartition géographique et sa densité en mettant en relief son rythme d’accroissement assez rapide, sa dynamique et son niveau d’urbanisation. La plupart des données présentées sont issues des recensements et projections démographiques, mais également des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS).
Selon les données issues des trois recensements effectués, la population de la région de Diourbel est passée de 425113 habitants en 1976 à 619245 habitants en 1988, puis à 1051472 habitants en 2002. Selon les dernières projections démographiques de l’ANSD, cette population est passée en 2008 à 1274494 habitants, en 2009 à 1 315 202 habitants et en 2010 à 1356796 habitants.
Le taux d’accroissement annuel moyen intercensitaire est passé de 3,2% entre 1976 et 1988 à 3,9% entre 1988 et 2002 avant de revenir à 3,2% entre 2002 et 2010 ce qui correspond à un doublement de la population tous les 22 ans. L’augmentation du taux d’accroissement annuel moyen observée à la deuxième période intercensitaire (1988-2002) s’explique par la forte croissance de la population du département de Mbacké, directement imputable à l’immigration vers Touba.
Entre 1976 et 2010, l’augmentation nette de la population régionale est estimée à 931683 habitants, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 3,5%, ce qui correspond à un doublement de la population tous les 20 ans. Le département de Mbacké, du fait de l’effet d’attraction qu’exerce la ville sainte de Touba, contribue à lui seul pour 647435 habitants, soit une variation moyenne annuelle de 15,5%.
Le niveau de fécondité est généralement mesuré par l’indice synthétique de fécondité (ISF) (ou par les taux de fécondité par âge). L’ISF correspond au nombre d’enfants que mettrait au monde une femme à la fin de sa vie féconde si les taux de fécondité du moment restaient invariable. Au Sénégal, la fécondité des femmes demeure élevée selon les dernières statistiques de 2005 puisque chaque femme donne naissance en moyenne à 5,3 enfants en fin de vie féconde.
Dans la région de Diourbel, l’ISF se situe selon les dernières statistiques de 2005 à 6,3 enfants soit un peu plus que la moyenne nationale. Par rapport aux autres régions (excepté Dakar), on note que l’ISF varie d’un minimum de 4,9 enfants à Ziguinchor à un maximum de 6,7 enfants à Fatick. Ziguinchor (4,9 enfants), SaintLouis (5,2 enfants) et Thiès (5,5 enfants) sont les régions dont la fécondité est la plus faible. A l’opposé Fatick (6,7 enfants), Kolda (6,4 enfants) et Diourbel (6,3 enfants) et Tamba (6,2 enfants) ont la fécondité la plus forte.
Entre 1986 et 2005, l’ISF a connu une baisse aussi bien au Sénégal qu’à Diourbel. En effet, de 6,6 enfants en 1986, l’ISF est passé au plan national à 5,3 enfants en 2005, alors qu’il se chiffrait à Diourbel à 6,9 enfants en 1986 et à 6,3 enfants par femme en 2005. Toutefois, la baisse a été moins forte à Diourbel. Quand à la descendance finale, elle amorce une timide baisse au niveau national, mais reste quasi stationnaire dans la région de Diourbel.
Ce retard de Diourbel dans le mouvement de baisse de la fécondité s’explique par :
L’effectif et la composition de la population selon l’âge et le sexe ainsi que sa répartition spatiale selon le milieu de résidence par département seront examinés.
Les principales caractéristiques de la population de la région de Diourbel se résument à la forte proportion de sa jeunesse. En effet, 45% ont moins de 15 ans, 56% ont moins de 20 ans et seulement 3,1% ont 65 ans et plus. La pyramide des âges présente une base large synonyme d’une fécondité élevée et un sommet qui se rétrécit vite au fil des âges, traduisant une forte mortalité. Cette structure pyramidale est caractéristique des pays en voie de développement. Le taux de dépendance démographique (rapport de la population de moins de 15 ans et des 65 ans et plus à la population de 15 à 64 ans) est de 91,5% Par ailleurs, si à la naissance, on observe en moyenne 102 garçons pour 100 filles, on constate que le rapport de masculinité bascule rapidement en faveur des filles à partir de 15 ans. Ce déséquilibre s’accentue entre 20 et 50 ans et pourrait s’expliquer par une surmortalité des hommes par rapport aux femmes, mais également par les effets de l’émigration et de l’exode qui touchent plus les hommes adultes que les femmes.
En 2010, la région de Diourbel compte 1 356796 habitants, soit 710174 femmes et 646622 hommes. A l’intérieur de la région, il existe d’importantes disparités dans la répartition de cette population. En effet, 57% de la population résident dans le département de Mbacké, 23% dans celui de Bambey et 20% dans le département de Diourbel.
Quel que soit le département, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Elles représentent environ 52,54% de la population totale. Les communautés rurales les plus peuplées sont celles de Touba Mosquée (599127 hts), Ngoye (41220 hts), Lambaye (35257 hts), Dangalma (32825 hts), Réfane (31144). Les moins peuplées sont celles de Darou Nahim (2831hts), Thieken (2904hts) et Darou Salam (5501hts). On notera que la communauté rurale de Touba Mosquée concentre à elle seule 44,2% de la population totale de la région.
En 2010, la population de la région est estiméeà 1356796 habitants pour une superficie de 4769km², soit une densité de 285 hbts au Km². Le département de Mbacké (344 hbts/km2) présente la densité la plus forte devant ceux de Diourbel et de Bambey qui ont respectivement 231 et 233 habitants au Km².
En 2010, la population régionale se chiffre à 1356796 habitants. Elle est essentiellement rurale (84%). La population urbaine qui s’élève à 209717 habitants, soit un taux d’urbanisation de 16%, réside dans les 3 communes de la région (Bambey, Diourbel et Mbacké). Par rapport à la population totale, le département de Diourbel concentre la plus forte proportion de population urbaine (9%) devant Bambey (2%) et Mbacké (5%). La population rurale reste elle concentrée en majorité dans le département de Mbacké où elle représente 52% de la population totale régionale devant Bambey (21%) et Diourbel (11%). Le tableau ci-dessous donne le niveau d’urbanisation par département.
Selon les dernières projections démographiques de l’ANSD, la population de la région de Diourbel est passée en 2008 à 1274494 habitants, en 2009 à 1 315 202 habitants et se chiffre en 2010 à 1356796 habitants.
Le taux d’accroissement moyen annuel intercensitaire est passé de 3,2% entre 1976 et 1988 à 3,9% entre 1988 et 2002 puis à 3,2% entre 2002 et 2010 ce qui correspond à un doublement de la population tous les 22 ans.
A l’intérieur de la région, il existe d’importantes disparités dans la répartition de cette population. En effet, 57% de la population résident dans le département de Mbacké, 23% dans celui de Bambey et 20% dans le département de Diourbel.
Les principales caractéristiques de la population de la région de Diourbel se résument à la forte proportion de sa jeunesse. En effet, 45% ont moins de 15 ans, 56% ont moins de 20 ans et seulement 3,1% ont 65 ans et plus.
La pyramide des âges présente une base large synonyme d’une fécondité élevée et un sommet qui se rétrécit vite au fil des âges traduisant une forte mortalité. Cette structure pyramidale est caractéristique des pays en voie de développement.
L’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) se situe selon les dernières statistiques de 2005 à 6,3 enfants, soit un peu plus que la moyenne nationale (5,3 enfants).
Le taux de dépendance démographique (rapport de la population de moins de 15 ans et des 65 ans et plus à la population de 15 à 64 ans) est de 91.5%